Principes et Remèdes

En quoi l'homéopathie diffère-t-elle de l'allopathie? Quels sont les principes de cette "médecine douce", ses limites et ses possibilités? Toute la lumière sur le sujet, pour comprendre et choisir en connaissance de cause. De A à Z, les maux et les malaises les plus courants que l'on peut soigner soi-même; les principaux remèdes, avec leurs caractéristiques et leurs indications selon les symptômes.

LES TYPOLOGIES DE L'HOMÉOPATHIE

La médecine homéopathique attache, depuis Hahnemann une importance primordiale au terrain, au fond héréditaire qui va nourrir la constitution et le tempérament, origines l'une de la morphologie, l'autre du comportement.

Ce problème du terrain et des variétés héréditaires qu'il supposait avait préoccupé Hahnemann lorsqu'il s'était agi de traiter, selon sa méthode thérapeutique, diverses maladies chroniques qui ne répondaient pas comme les maladies aiguës. Il en était venu à distinguer trois sortes de diathèses ou prédispositions à telle ou telle maladie chronique : la syphilis, la sycose et, surtout, la psore dont le miasme (entendons les toxines) était, selon lui, responsable d'un nombre impressionnant de maladies chroniques.

Mais cette classification hahnemannienne est pathologique ou prépathologique. Les homéopathes, et pas seulement eux, allaient s'efforcer de définir, dans l'infinie variété des individus, des groupes répondant à certaines caractéristiques : des types.

Cette typologie n'est pas nouvelle ; elle remonte même au père de la Médecine, à Hippocrate, qui divisait les hommes selon leurs humeurs en quatre types : le sanguin, le bilieux, le lymphatique et l'atrabilaire ou nerveux.

Bien des systèmes, basés sur l'anthropologie, sur la morphologie, sur les fonctionnements endocriniens, sur les tendances psychotiques, etc., ont été élaborés au cours des siècles, mais il fallut attendre le XX, siècle pour avoir entre les mains un outil presque parfait, basé sur une étude statistique rigoureuse -, la typologie de Sheldon. L'étude portait sur les aspects morphologiques et caractériels ; elle aboutissait à la définition de trois types fondamentaux : le viscérotonique, le cérébrotonique et le somatotonique.

À ce propos. il est essentiel de rappeler que ces types sont des cas extrêmes et que l'écrasante majorité des individus se répartit entre eux, selon des ordres de grandeur que Sheldon a d'ailleurs chiffrés : tel, par exemple, l'indivi du 543, c'est-à-dire un individu qui aura 5 composantes somatotoniques, 4 viscérotoniques et 3 cérébrotoniques. On voit avec quelle souplesse fonctionne le système de Sheldon. Curieusement, cette typologie recoupe en partie celle des Allemands Kretschmer et Grauvogl, et celles du Suisse Nebel et du Français Léon Vannier.

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