Principes et Remèdes

En quoi l'homéopathie diffère-t-elle de l'allopathie? Quels sont les principes de cette "médecine douce", ses limites et ses possibilités? Toute la lumière sur le sujet, pour comprendre et choisir en connaissance de cause. De A à Z, les maux et les malaises les plus courants que l'on peut soigner soi-même; les principaux remèdes, avec leurs caractéristiques et leurs indications selon les symptômes.

LES PATHOGÉNÉSIES

On appelle pathogénésie le dossier, le protocole de l'expérimentation sur un individu sain d'une substan­ce active susceptible de provoquer des symptômes phy­siques et psychiques. En bref, cela se présente comme un tableau symptomatique. Comme Hahnemann l'écrivait dans son Organon : « On a besoin de connaître dans tout son développement la puissance morbifique de chaque médicament. En d'autres termes, il faut que les symp­tômes et changements qui sont susceptibles de survenir par l'action de chacun d'eux sur l'économie, surtout chez un homme sain, aient été, autant que possible, tous obser­vés avant qu'on puisse se livrer à l'espoir de trouver parmi eux des remèdes homéopathiques contre la plupart des maladies naturelles ». Le maître professe en outre qu'il est du devoir du médecin de rechercher ce que, les médicaments produisent par eux-mêmes, c'est-à-dire les changements qu'ils amènent dans le corps en bonne santé, pour qu'ainsi l'on voie clairement à quelles mala­dies en général ils conviennent.

Depuis l'affaire du quinquina et les recherches qui ont suivi, Hahnemann est persuadé qu'il faut payer de sa personne et expérimenter les substances sur lui-même, en ayant bien soin de noter au fur et à mesure les manifesta­tions, les symptômes qui se présentent. Il écrit à ce sujet : « Il n'y à donc pas de moyen plus sûr et plus naturel, pour trouver infailliblement les effets propres des médicaments sur l'homme, que de les essayer séparément les uns des autres, et à des doses modérées, sur des personnes saines, et de noter les changements, les symptômes et les signes qui résultent de leur action primitive surtout sur l'état physique et sur le moral, c'est-à-dire les éléments de maladie que ces substances sont capables de produire ; car, ainsi qu'on l'a vu, toute la vertu curative des médicaments est fondée uniquement sur le pouvoir qu'ils ont de modifier l'état de l'homme, et ressort de l'observation des effets qui résultent de l'exercice de cette faculté. Le premier, j'ai suivi cette route avec une persévérance qui ne pouvait naître et se soutenir que par l'intime conviction de cette grande vérité, si précieuse pour le genre humain, que l'administration homéopathique des médicaments est la seule méthode certaine de guérir les, maladies. »

Hahnemann utilisera aussi des cobayes volontaires parmi son entourage et ses disciples. Des pathogénésies ainsi établies, il tirera de premières conclusions très intéressantes. Que les médicaments simples développent chez l'homme sain des effets qui sont propres à chacun d'eux ; cependant, leur production n'est pas constante si elle est invariable ; certains effets apparaissent tantôt chez l'un à tel moment, ou sont absents chez l'autre, ou apparaissent plus tard. Hahnemann a appelé effets primitifs ou de premier ordre les effets qui apparaissent plus tôt, et secondaires ou de second ordre ceux qui apparaissent plus tard. Enfin, il est apparu clairement que la durée d'action du médicament à dose convenable est limitée dans le temps.

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